(...) je n’étais pas là, j’étais en moi, seule à

(...) je n’étais pas là, j’étais en moi, seule à rentrer dans une intériorité. Sans la présence de la tienne, comment démêler le vrai universel du vrai émotionnel ? J’avais envie d’en pleurer, de sangloter à m’en étouffer. Comment retrouver le point du sincère alors que tu  es la seule capable de tenir le stylo ? Ma main n’est plus assez habile et chaque mot prononcé me semble faux et surfait. Les termes ne sont plus que des concepts vides, vidés de ta présence colorée, de tes phrases tissées puis décousues pour que nos rires se jouent de leurs fils. Je ne sais plus. Comment trouver la bonne couleur des termes et pallier au « Tu me manques » qui serait une fausse expression de mon émoi. Comme si défaite de toi, Victoire, je perdais ma voix autant que la tienne. Peut-être faudrait-il taire ma parole pour retrouver l’impulsion de ton envol ? (...)